Le FC Moutier se cherche un nouveau coach

Julien Boegli

Alors que le point du match nul arraché dimanche dans les ultimes instants face à Timau Bâle (2-2) assure au FC Moutier son maintien en 2e ligue inter – il compte neuf longueurs d’avance sur Muttenz à trois journées du terme ainsi qu’un meilleur coefficient fair-play et une meilleure différence de buts (+8) –, le club de Chalière peut dès à présent tourner son regard vers la prochaine rentrée. Une rentrée qui se fera sans Lulzim Hushi sur le banc. L’annonce de la non-reconduction du contrat de l’entraîneur vadais a été révélée aux joueurs vendredi soir.

En coulisses, cela fait près d’un mois qu’une «poignée de gens», selon les termes employés par John Domon, est au courant des intentions d’Hushi. «Nous avons simplement attendu le moment opportun pour officialiser la nouvelle», précise le futur président. Soit que le spectre de la relégation qui pesait jusque-là sur le groupe s’éloigne pour de bon.

Engagé à Noël pour sortir le collectif prévôtois du marasme dans lequel il végétait après un tour, Hushi n’aura fait qu’un bref passage. Davantage encore que lors de sa précédente aventure de l’exercice 2014/15. «Nous sommes depuis revenus à la charge plusieurs fois, sa position n’a pas changé», ajoute Domon avec regrets. L’ancien boss de l’AJF n’aurait pas été contre une prolongation de l’entente avec l’ex-défenseur international albanais, «parce que nous sommes très satisfaits du travail accompli depuis janvier et parce que des entraîneurs aussi qualifiés que lui, il n’y en a pas tant que cela dans la région».

Des raisons personnelles
Hushi assure pour sa part que seules des raisons extra-sportives ont nourri son choix. «Lorsque j’ai donné mon accord l’hiver passé, il était clair dans ma tête que je ne resterais que pour ce deuxième tour, avec l’objectif de sauver ce groupe de la relégation. Mon choix n’a aucun rapport avec l’équipe ni le staff, j’ai eu beaucoup de satisfaction à travailler avec eux. Un super groupe s’est créé, reste qu’il n’y a pas que le foot dans la vie. Coacher ne signifie pas uniquement être présent sur le banc le week-end, cela demande pas mal d’organisation autour. J’ai mené une longue réflexion personnelle et j’en suis arrivé à la certitude qu’il fallait que je me retire», assure cet enseignant de sport dans le secondaire, père de trois garçons footballeurs. A la question de savoir si on le reverra sur un autre banc à la fin de l’été, il répond par un sourire amusé. «Je sais que le foot peut vite me manquer. D’un autre côté, je ressens le besoin de souffler, de revoir mes priorités.»

Averti suffisamment tôt de la décision prise par son tacticien, Domon n’a pas attendu ce week-end pour lui trouver un successeur. «Bien sûr, nous avons quelques contacts», répond-il habilement, préférant ne pas trop en dire pour le moment. Dans les faits, le Prévôtois est sur quelques pistes très sérieuses. Le nom du futur homme fort pourrait d’ailleurs tomber jeudi déjà. «Nous ne voulons simplement pas que quelque chose transpire avant la signature.»

S’agira-t-il de Michaël Hoy, héritier du poste d’Hushi aux commandes des SR Delémont et dont le contrat est arrivé à terme, ou encore Vincent Ducommun, qui n’a pas souhaité continuer à Courtételle (2e ligue)? Domon se marre. «Je connais les deux bonhommes, et même extrêmement bien Vincent.» C’est lui qui, du temps de son premier mandat de président au FCM, était allé chercher à Porrentruy l’ancien gardien de Ligue nationale. Certains bruits de couloirs laissent entendre qu’il pourrait s’agir d’un homme qui a déjà dirigé la première équipe de Chalière par le passé. Suspense...